Le projet BâtiRoseau avance ! L'Assemblée Générale de l'Association Nationale des Couvreurs Chaumiers de novembre dernier marque une avancée pour ce projet co-écrit avec le Parc Naturel Régional de Brière, qui permettra à terme la validation des Règles Professionnelles et la remise en place du Certificat de qualification professionnelle.
Le projet BâtiRoseau
Lauréat d’un appel a projet lancé par l’ADEME en mars 2023, Le projet BâtiRoseau vise à faire reconnaître et à valoriser l’utilisation du roseau comme matériau de construction biosourcé, lorsqu'il reste aujourd'hui considéré encore comme marginal.
Pour cela, le projet BâtiRoseau s'articule autour de plusieurs axes : la structuration de la filière (ingénieurie, animation), sa visibilité et le développement de ses études de recherche.
Inventaire des quantités de roseaux disponibles
Un des objectifs du projet nécessaire au développement de la filière et la valorisation du roseau est de quantifier le volume disponible sur le territoire national.
C'est dans cette visée que l’ARPE Normandie a été sollicitée par le Parc naturel régional de Brière pour contribuer au projet. S'appuyant sur ses connaissances sur la filière de chaume normande et bretonne, ainsi que son réseau d’acteurs et d’actrices, l'ARPE Normandie a lancé un premier recensement des roseaux à l'échelle nationale.
Ces nouvelles données permettront de mettre en œuvre des solutions constructives avec ce roseau afin de développer le savoir-faire, de connaître leurs performances et d'améliorer l'impact environnemental de la filière.
« Aujourd’hui un grand volume de déchets de roseau [résultant] de l’entretien ou de remise en route des roselières, du tri du roseau lors de la coupe, du tri lors des chantiers de pose en couverture, et de la découverture des chaumières n'est pas valorisé. »
ARPE Normandie
Ce recensement s'articule en deux volets : une étude réalisée auprès des entreprises de couverture de chaume en France et une étude réalisée auprès des entreprises françaises de récolte de roseau.
De ces données, de nombreuses perspectives qui pourront être envisagées : des différentes façons de valoriser les stocks disponibles, à la mise en place de réseaux spécifiques liés à leur identification, en passant par le réemploi des coupes pour la préservation des récoltes des roselières.