
[C’POSITIF] La construction durable en Vendée
NOVABUILD, en association avec l’Alliance HQE-GBC
le CAUE de la Vendée
vous invitent à
C’POSITIF, la revue de projet de la construction et de l'aménagement durable
Jeudi 15 décembre 2022, de 9h00 à 12h00
AU PROGRAMME :
- Présentation des logements HABIFLEX : VOIR LE REPLAY
- Renan LECORGUILLE, PODELIHA
- Xavier JAFFRAY, LECO
- Présentation du Signal : VOIR LE REPLAY
- Rosiane GODEFROY, VILLE LE PERRIER
- Ronan PRINEAU, Atelier Ronan Prineau
Projets présentés
- 20 logements locatifs sociaux individuels modulaires et déplaçables, à la Chanverrie (85)
Une solution d’habitat innovante pour répondre rapidement à l’hébergement des salariés créé par Podeliha,
Habiflex® est un concept d’habitat flexible et transitoire qui marque une nouvelle étape dans le mode d’habiter. Pour répondre à ces enjeux, Podeliha, propose une solution inédite de logements déplaçables et transitoires réservés prioritairement aux futurs salariés des entreprises du territoire. Chaque nouvel habitant pourra emménager pour une période de 12 mois avec la possibilité de prolonger de 12 mois supplémentaires. Un accompagnement personnalisé sera proposé à chaque locataire pour trouver un nouveau logement à l’issue de la durée du bail.
Un logement fabriqué localement et de qualité. La conception innovante de chaque maison réside dans la construction hors site des modules en bois. La limitation des nuisances de la construction, la limitation des déplacements des intervenants, la qualité industrielle, et le niveau de performance énergétique (RE2020) sont autant d’atouts de ce projet. Fabriqués localement en un peu plus de 6 mois par le partenaire LECO2, ils sont ensuite livrés et installés sur place.
Acteurs du projet :
- Maitre d'ouvrage : Podeliha
- Mandataire du groupement BE structure/fluides/entreprise générale : TCE LECO SAS
- Maître d'œuvre : SMART ARCHITECTURE
- BE Thermique : ECO ATTITUDES ENERGIES
- Bureau d'études : VRD SUD VRD
- BE Etudes de sols : FLI CADEGEAU
- Bureau de contrôle : SOCOTEC CONSTRUCTION
- Bureau d'information touristique "Le Signal", au Perrier (85)
Contraintes du site
Le projet se situe dans le bourg de Le Perrier, ville rétro littoral au cœur du marais breton vendéen. Ce petit bourg rural et insulaire de 2000 habitants possède 90% de son territoire en zone natura 2000. Le rapport à l’eau et son écosystème ainsi que le patrimoine bâti sont les clés de compréhension du grand paysage horizontal du marais.
Ce territoire et ses composantes naturelles tels que l’inondabilité, le vent, la biodiversité ont façonné une culture du marais breton vendéen, dite « maraichine » qui se définit par une grande modestie des ressources et une parfaite connaissance du génie des lieux « pour vivre et faire avec ». Les peintres du marais traduisent dans de nombreux tableaux ce territoire.
La parcelle du projet est occupée par deux longères existantes situées à l’interstice entre équipements des années 1980 (école + salle polyvalente) et le cœur de bourg avec son tissu historique insulaire organisé autour d’une grande rue.
La démolition de ses deux maisons condamnait la commune à perdre une partie de son centre bourg. Ces deux longères face à l’église, la mairie et l’ancienne cour de l’école tenaient l’espace public.
Elles constituent le patrimoine des maisons de marais. Leur architecture adaptée au climat est sobre et élégante. Les volumes bas et allongés avec les ouvertures plus hautes que larges protègent des vents. Le badigeon au lait de chaux, à la couleur blanche caractéristique permet un entretien annuel. Les toits de tuiles «tige de botte» agrémentés de génoises sont surplombés de cheminées massives en brique.
Mais ce patrimoine a été abimé au fils du temps par les interventions successives (enduit béton, tuile mécanique, ...) mettant en péril la conservation de ce bâti notamment par l'humidité du marais. Il convient donc avec une grande évidence de conserver et restaurer ce patrimoine typologique caractérisé par une architecture de tension, d’horizontalité et de pignons tout en sachant lui donner un nouvel élan contemporain et adapté aux usages d’aujourd’hui.
Idée forte du projet et ses principales déclinaisons
Le Perrier est une petite commune du marais vendéen située à mi-chemin entre Challans, ville rétro littorale importante dite « capitale du marais breton », et Saint-Jean-de-Monts, la grande station balnéaire la plus proche. On est là en plein cœur du Marais de Soullans si cher à Charles Milcendeau, le peintre vendéen élève de Gustave Moreau qui a su magistralement traduire l’horizontalité et la lumière si particulière de ces paysages.
Au centre du village, le site du projet s’inscrit dans cette horizontalité d’où n’émergent que le clocher et la tour d’une minoterie, comme deux signaux, deux phares, l’un temporel, l’autre spirituel. C’est précisément et judicieusement là que la communauté de communes Océan-Marais de Monts a décidé d’implanter un bureau d’information touristique afin de promouvoir l’histoire, le savoir et les traditions locales.
A l’articulation des deux longères réhabilitées et dédiées au Centre Culturel, l’entrée contemporaine vient proposer une troisième verticale dans le skyline du village, un nouveau signal marquant la présence d’un bâtiment public, et établissant un pont entre traditions locales et modernité. Jusqu’au revêtement en chaume de jonc de ce sémaphore, il s’agit de prolonger ce dialogue.
Des menuiseries en chêne, le rejointoyage des murs à pierres vues en chaux, la tuile traditionnelle (tige de botte) fabriquée localement, la génoise avec le débord si typique des tuiles captent la lumière si blanche du Marais et inscrivent avec évidence le projet dans la commune.
La sobriété et la déclinaison de quelques matériaux pour le plupart bio-sourcés, le béton, le bois naturel, le chaux-chanvre révèlent les volumes intérieurs. Des ouvertures aux épais tableaux menuisés et la structure de l’extension en bois massif CLT amènent lumière et cadrages raffinés sur l’extérieur.
Dans la continuité, le jardin met en avant les essences locales et remet l’eau au centre du village. De la fontaine qui énerve les plantes les plus consommatrices d’eau au ruisson colletant l’eau du sol l’hiver, l’eau est travaillée comme un spectacle urbain et poétique au gré des saisons.
Dans ce grand pays muet, de ceux dont parle Julien Gracq, ce signal émet confusément mais puissamment une parole au visiteur du Centre, magnifiée par le jeu des ombres et de la lumière sur les volumes et l’invite à la découverte d’un site révélé.
Système de construction et matériaux
Au cœur des enjeux environnementaux, la construction ou rénovation de bâtiments de manière écoresponsable est aujourd’hui une des priorités de la pratique architecturale de l’atelier. L’utilisation de matériaux biosourcés permet de diminuer notre consommation de matières premières d’origine fossile, de limiter les émissions de gaz à effet de serre mais aussi, bien souvent, de promouvoir des filières économiques locales.
Le choix de mettre en avant ces matériaux prend tout son sens au regard de l’histoire de la construction dans le territoire maraîchin. Avec peu de ressources comme la pierre, le bois ou encore la terre à sa disposition, le paysan du marais a dû s’adapter à son territoire. De ces contraintes est né la bourrine vendéenne.
Habitation longue et trapue, la bourrine est composée de murs bas faits de terre, de roseaux et de paille, le tout enduit d’un mélange de sable, de terre et de chaux. Sa toiture si caractéristique est faite d’un toit végétal en chaume de joncs et roseaux posés par les bourrineurs, maîtres de cet artisanat ancestral. Légère elle permet également de limiter la consommation en bois pour la charpente. Construite avec des matériaux locaux, la bourrine se fond dans le paysage.
Le projet de centre culturel et de bureau d’information touristique de Le Perrier réinterprète ce langage en utilisant tous les codes de la bourrine traditionnelle.
L’utilisation de la chaume pour le signal posée sur une structure en bois CLT, du chanvre pour l’isolation, d’un enduit à la chaux en protection de la pierre et ponctuellement du bois pour les menuiseries, font de ce bâtiment un manifeste en faveur de la construction traditionnelle et locale.
Acteurs du projet :
- Maitre d'ouvrage : Communauté de Communes Océan-Marais-De-Monts
- Maître d'œuvre : Atelier Ronan PRINEAU Architecte
- BET Structure : SERBA
- BET Fluides : ICSO
- Economiste : Denis Rousseau Economiste
- Coordinateur SPS : ATAE
- Bureau de controle : SOCOTEC
- Entreprises : Thierry Bernard Constructions, SARL Guilbaud et Fils, Cyril Crusson, SARL Fradin, Les Façades Vendéennes, Richard et Gouraud, Gateau Freres, FAECE,
En savoir plus sur C'POSITIF
Initiée en 2018, C'POSITIF est la revue de projet de NOVABUILD, en partenariat avec l'Alliance HQE-GBC et l'URCAUE des Pays de la Loire. Son objectif est de faire progresser des projets de construction durable en Pays de la Loire. Présenter un projet à C'POSITIF, c'est bénéficier de l'expertise collective de NOVABUILD avec la critique constructive d'un comité composé de 3 experts, et le regard pertinent et bienveillant des adhérents.
- 20 min de présentation
- 40 min d'échanges avec les experts et la salle
La revue de projet s'achève pas un vote et un agrément C'POSITIF qui fait entrer le projet dans le panorama de la construction durable des Pays de la Loire et ouvre la voie à une communication adaptée.
Pourquoi participer à C'POSITIF ?
- Découvrir des projets intéressants du point de vue de l'engagement vers la construction durable
- Partager des points de vue, des solutions, de mesurer l’état de l’art et les meilleures pratiques
- Apprendre par des projets exemplaires et des intervenants de qualité
- Passer un moment convivial
- Développer un réseau de connaissance
Qui présente des projets à C'POSITIF ?
- Porteur de projet de construction ou de rénovation d’ouvrage (bâtiment ou infrastructure), société d'exploitat ion ou gestionnaire d'ouvrage
- Avec des ambitions en termes de performance environnementale et qui souhaite partager son expérience avec d’autres acteurs de la construction
- Qui a envie de tester une nouvelle forme de réflexion collaborative autour de ce projet dans un mode ouvert et contributif, susceptible de créer plus de valeur d'usage
- Qui a été sélectionné par les co-Pilotes de C'POSITIF (NOVABUILD, l'alliance HQE-GBC, CAUE)
L'intérêt pour les porteurs de projets de participer à C'POSITIF ?
- Faire connaitre et valoriser ses projets
- Faire progresser les projets en les soumettant à la critique constructive pour confirmer les orientations ou ouvrir de nouvelles perspectives
- Participer à la montée en compétence de la filière.
Comment ça se passe ?
- Étape 1 - Contribution : Un porteur de projets décrit son projet via un outil PPT
- Étape 2 - Sélection, analyse : S’il est retenu par le Comité de pilotage (NOVABUILD / HQE / URCAUE), le projet est présenté en revue de projets. 3 experts désignés par le comité de pilotage examineront le projet et donneront leur avis en introduction du débat public
- Étape 3 - Présentation en public : Chaque séquence de C’POSITIF se déroule devant un public constitué des acteurs de la construction. Le porteur présente son projet pendant 20 minutes suivies de 40 minutes d’échanges introduits par l’avis des experts. 2 projets sont présentés par matinée. Une pause networking est programmée entre les deux présentations.
- Étape 4 - Valorisation : À la suite de C’POSITIF, votre projet est référencé dans le panorama de la construction durable de NOVABUILD et bénéficie d’une communication adaptée.
Pour en savoir plus sur C'POSITIF, cliquez ici
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